
Amphi Débat UODC : Les opérateurs de compétences et les corps intermédiaires servent-ils encore à quelque chose ?
11/06/2024 18:15 — 11/06/2024 20:00
PRATIQUES ET STRATEGIES UODC
Est-ce que les corps intermédiaires servent encore à quelque chose dans notre pays ? Depuis quelques années, l’affaire semble pliée au plus haut lieu en France : ils ne servent à rien.
Ils freinent la vitesse et l’agilité qui caractériseraient l’économie « start-up » qui serait celle de l’avenir. Et pour faire évoluer quelque sujet que ce soit dans la société (les retraites, les reconversions professionnelles, la santé, l’éducation, la formation, etc.) écoutons poliment les corps intermédiaires mais surtout décidons sans eux.
Est-il possible d’interroger sur un exemple concret ce sujet ?
Sur le fond, un immense économiste et sociologue comme Pierre Veltz, intervenu de manière magistrale en 2018 à l’UODC, écrit dès 2002 :
« La mondialisation coexiste avec la renaissance de ce qu’on peut appeler des « économies territoires », dont la compétitivité repose largement sur des formes de coopération et des capacités d’apprentissage hautement spécifiques. (…).
Dans le contexte économique actuel, la compétitivité d’un tissu local peut reposer sur sa spécialisation, mais elle résulte surtout de sa qualité d’organisation et de sa capacité à favoriser les apprentissages collectifs ».
Pierre Veltz, « Des lieux et des liens - Le territoire français à l’heure de la mondialisation », Ed. de l’Aube, 2002.
Et qui se préoccupe des liens sur un territoire, dans une entreprise, entre entreprises ? Les corps intermédiaires, les associations, les syndicats.
Cela se révèle de manière frappante lorsqu’un grand événement est organisé sur un territoire. Que ce soit un événement régulier comme le Festival de théâtre d’Avignon ou exceptionnel comme les Jeux Olympiques à Paris en 2024.
Pour que cela tienne et fonctionne, pour que bénévoles, professionnels, artistes ou athlètes, pouvoirs publics, spectateurs vivent quelque chose d’harmonieux et joyeux en sécurité, ce n’est pas l’État ni une ville qui vont s’en sortir tous seuls. Les JO de Paris en 2024, par exemple, c’est 150 000 personnes mobilisées dans les emplois pour les jeux auxquels s’ajoutent 45 000 bénévoles. En termes d’activité, de travail et d’emploi, c’est considérable.
Est-ce qu’un corps intermédiaire comme l’opérateur de compétences (OPCO) Afdas, qui a le spectacle vivant et le sport dans son champ, sert à quelque chose dans ce contexte ?
Et si oui, à quoi exactement ?
C’est ce que Thierry Teboul, son directeur général, va venir partager avec nous.
À quoi servent réellement les 330 collaborateurs d’un corps intermédiaire comme l’Afdas ?
Ne pourraient-ils pas être remplacés par les quasi fonctionnaires de la Caisse des Dépôts qui gèrent déjà le CPF (Compte Personnel de Formation) sans les « lourdeurs » d’un système paritaire ?
À quoi sert réellement son conseil d’administration paritaire ? Les OPCO ne rajoutent-ils pas du sur-contrôle dans un système - la formation professionnelle à la française - déjà particulièrement bureaucratisé ?
Sur un sujet doublement d’actualité, à la fois politique (les corps intermédiaires) et temporel (les JO à Paris, c’est une fois par siècle !), nous sommes très heureux et honorés de recevoir un homme aussi passionnant que Thierry Teboul.
INFORMATIONS PRATIQUES
- En présentiel (Lieu : Forum104, salle Olivier) : je m'inscris
- À distance (envoi des informations d'accès au webinaire Zoom quelques jours avant l'événement) : je m'inscris
Voir sur le site de l'UODC : https://www.uodc.fr/les-amphis-debats/detail/organiser-des-grands-evenements-sportifs-et-culturels

Thierry Teboul, Directeur général de l’Afdas