Festival de théâtre
du 9 au 17 octobre.

Lumières du corps : soirée d'ouverture autour de l'œuvre de Valère Novarina (19h30-23h00)

Lors de cette soirée d’ouverture, intitulée Lumières du corps, nous souhaitons vous faire découvrir un peu de l'immensité de l’œuvre de Valère Novarina. Nous avons eu à cœur de vous proposer différentes facettes de l'œuvre, des zakouski qui mettent l'eau à la bouche, mêlant moments de théâtre, lectures, musique et chansons :

  • un seul en scène (version lecture) d'une heure, Lumières du corps, interprété par Marcel Bozonnet ;
  • des lectures de textes de Jeanne-Marie Guyon - mystique du XVIIe à laquelle Novarina est très attaché - par Agnès Sourdillon, Laurence Mayor et Claire Sermonne;
  • lecture par l'auteur lui-même d'extraits de son œuvre ;
  • un moment récurrent dans plusieurs pièces de Novarina qu'est le monologue de "L'Infini Romancier", acrobatie verbale de 20 minutes que jouera l'acteur Sylvain Levitte ;
  • et enfin, musique et chansons, récurrentes dans l'œuvre, que nous donneront à entendre Lucie Taffin, Dominique Parent et l'accordéoniste Christian Paccoud qui accompagne les spectacles de Novarina depuis une trentaine d'années.

« Vide de la joie, abonde en moi,

Ô joie enchanteresse-e,

Fatras d'la joie ! résonne en moi !

Ô joie-e vengeresse !

Joie sans raison, à pleins poumons

Remplis mon accordéon ! » (L'Espace furieux)

L'œuvre de Valère Novarina est déstabilisante : ses pièces ne racontent pas une histoire avec un début, des péripéties, un dénouement. Elles sont tout à la fois du théâtre, du cirque, du cabaret, du music-hall, un exercice spirituel. Mais cette désorientation est salutaire pour le public, s'il veut bien accepter les règles de ce jeu nouveau. Si les pièces de Novarina ne racontent pas une histoire, que disent-elles ?

On y parle de Dieu aussi bien que de petites choses, de la souffrance humaine ou de la joie, du temps, de l'espace, de la matière, du langage et du mystère de sa naissance.

Les pièces de Novarina font le pari, alors même que le texte est écrit, alors que rien n'est laissé à l'improvisation, de faire naître le présent, ici et maintenant, comme un acrobate le ferait, là, sous nos yeux. Et de ces sauts périlleux du langage, de ces paroles lancées en l'air, nous arrivent des impressions multiples, des flashs de réflexion, des images, des bribes de vie, sans ordre apparent, dans une sorte de kaléidoscope d'une infinité de possibles. Le présent est sans cesse sur le point d'éclore : « Le présent devant nous est au futur », écrit l'auteur dans son recueil théorique Lumières du corps.

Ce n'est donc pas le réel qui est au centre de l'œuvre, d'où ce côté déconcertant, habitués que nous sommes à prendre nos repères par des références au réel, historique ou existentiel : « Vivre m'intéressa toujours intensément à peu près un soir sur quatre », dit ironiquement le narrateur dans le Discours aux animaux.

« La langue française était mon professeur d’inconnu », écrit-il dans Le Drame de la vie. Comme les poètes, Novarina dote la parole de vertus : celles de relancer le mouvement de la vie, d'ouvrir à nouveau l'espace des possibles, de faire rire et de laisser la vie des hommes aussi mystérieuse qu'au premier jour : « Allez annoncer partout que l'homme n'a pas encore été capturé ! »

Embarquons-nous pour ce voyage mystérieux de Lumières du corps !

Laure Née

Programme de la soirée

  • Lumières du corps (version lecture) de Valère Novarina, par Marcel Bozonnet
  • Les torrents et autres écrits de Jeanne-Marie Guyon, par Agnès Sourdillon, Laurence Mayor, Claire Sermonne
  • Lecture de textes, de et par Valère Novarina
  • "L'infini romancier" de Valère Novarina, par Sylvain Levitte
  • Textes ("L'homme aux as") et chansons de Valère Novarina, par Dominique Parent et Lucie Taffin
  • Intermèdes joués et chantés, par Christian Paccoud (textes de Valère Novarina)

Novarina HD.jpeg

© Karine Saporta

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